La Guilde canadienne des réalisateurs a publié son premier Rapport national de statistiques sur les réalisateurs, une étude approfondie sur l'embauche des réalisateurs canadiens par les producteurs, les studios et les réseaux canadiens et internationaux en 2021. Le rapport se concentre sur la région, le sexe, le type de production et les entités qui commandent les productions cinématographiques et télévisuelles.

« Alors que l'industrie demeure à la traîne en ce qui concerne l’atteinte de la parité hommes-femmes dans les téléfilms avec seulement 30 % des projets confiés à des femmes, nos chiffres démontrent des progrès importants dans la réduction de l'écart dans la production de longs métrages et d’émissions télévisées », a déclaré Zach Lipovsky, président de la Division nationale des réalisateurs de la Guilde. « Des femmes sont maintenant embauchées pour réaliser 40 % des longs métrages signés par la Guilde et 43 % de toutes les séries télévisées de la Guilde tournées au Canada ».

Ce rapport confirme également de graves déséquilibres dans l'activité régionale de la télévision canadienne. Alors que les séries américaines à petit budget embauchent des Canadiens la plupart du temps, les séries à gros budget n'engagent des Canadiens que pour 25 % du total des épisodes. Les problèmes de déséquilibre régional sont tout aussi flagrants au niveau national. Par exemple, seulement 6 % des épisodes des séries télévisées diffusées sur la CBC et CBC Gem ont été produits en Colombie-Britannique, malgré le fait que Vancouver soit le plus grand centre de production de contenu audiovisuel au pays.

« Il est troublant de constater que même un grand champion culturel comme la CBC ait plus ou moins ignoré l'essor de l'industrie cinématographique et télévisuelle de la côte ouest, malgré un mandat très clair crée d’aider les Canadiens à partager leurs histoires entre eux, dans toutes les régions et milieux », a ajouté M. Lipovsky. « Nous espérons que les intervenants internationaux travaillant au Canada prendront le temps d’apprendre à connaître l’ampleur du talent canadien et qu’ils considéreront ces cinéastes pour toutes leurs productions, non seulement dans des domaines comme les téléfilms où l'embauche canadienne est élevée ».

Warren P. Sonoda, président de la Guilde, a déclaré ce qui suit : « À l'instar de notre recensement historique au printemps dernier, le rapport d'aujourd'hui souligne le travail qui nous attend, à savoir bâtir une industrie véritablement représentative, et ce travail est loin d’être terminé. Nous continuerons à nous tenir responsables, ainsi que notre industrie, de raconter des histoires diversifiées que les Canadiens attendent et que les marchés mondiaux exigent aujourd’hui ».