Le président de la Guilde canadienne des réalisateurs estime que l'obligation faite aux diffuseurs mondiaux, et prévue au projet de loi C-11, d'investir dans des émissions canadiennes originales constitue « le plus grand pas en avant pour moderniser et renforcer le système de radiodiffusion du Canada depuis plus de 30 ans ».

Toronto–Warren P. Sonoda, président de la Guilde, a fait la déclaration suivante au sujet de l’adoption de la Loi sur la diffusion continue en ligne à la Chambre des communes :

« Au nom des membres de la Guilde et des créateurs de partout au Canada, je tiens à féliciter le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, et le gouvernement libéral pour cette refonte historique de notre Loi sur la radiodiffusion, qui uniformise les règles du jeu pour les entreprises étrangères et nationales et exige des diffuseurs globaux qu’ils investissent dans des émissions canadiennes originales. Fort d’un large soutien des libéraux, des néo-démocrates et des bloquistes, le Parlement vient de faire le plus grand pas en avant pour moderniser et renforcer le système de radiodiffusion du Canada en plus de 30 ans. Cette nouvelle loi contribuera à assurer l'avenir financier du cinéma et de la télévision canadiens, à protéger notre souveraineté culturelle et à préserver notre capacité à raconter nos histoires respectives pour les prochaines décennies ».

« Alors que nous convergeons vers le décret d’instruction du Cabinet au CRTC pour mettre en œuvre ce projet de loi, nous espérons que le ministre s’engagera à combler les postes vacants au Conseil avec des personnes qui représentent les points de vues des artistes et des créateurs. Les créateurs doivent avoir leur mot à dire dans l'élaboration de l'avenir de notre propre industrie ».  

« Cette nouvelle loi donne au CRTC une certaine souplesse dans l'établissement des exigences d'investissement pour les entreprises étrangères et nationales. Mais, nous ne pensons pas que des obligations différentes devraient signifier des exigences plus faibles pour ces sociétés internationales multimilliardaires qui génèrent d'énormes profits à partir des auditoires canadiens ».

« En 2018, lorsque la Guilde a proposé pour la première fois d'étendre les règles exigeant que les radiodiffuseurs investissent dans des émissions canadiennes originales, en appliquant ces normes aux diffuseurs globaux, nous savions que la route serait longue. Cinq ans plus tard, nous sommes sur le point de créer un cadre susceptible de devenir un modèle culturel mondial pour assurer des récits diversifiés et originaux à l'ère numérique ».