Pétition des producteurs indépendants, artistes et réalisateurs du Canada demande de rejet de la décision du CRTC à la ministre Joly

Les créateurs du Canada s’unissent pour condamner les décisions sur le renouvellement de licence du CRTC qui ferait baisser la production et la diffusion de la programmation indépendante canadienne.


OTTAWA, le 29 juin 2017 – Aujourd’hui, l’Association canadienne des producteurs médiatiques (CMPA), l’Alliance des artistes canadiens du cinéma, de la télévision et de la radio (ACTRA) et la Guilde canadienne des réalisateurs (DGC) ont soumis un pétition commune (annexe A, annexe B) à la ministre du Patrimoine canadien, demandant d’annuler ou de renvoyer au CRTC les décisions sur le renouvellement de licence pour les grands diffuseurs télévisuels canadiens, rendues le mois dernier.

Dans l’ensemble du secteur de la production, la communauté des créateurs du Canada partage de profondes inquiétudes quant aux conséquences néfastes de ces décisions. Une étude indépendante commandée par la CMPA a conclu que la décision du CRTC de réduire le montant requis que les diffuseurs doivent consacrer aux émissions d’intérêt national (EIN) canadiennes entraînera vraisemblablement une chute de plus de 900 millions de dollars en volume de production, provoquant une réduction économique cumulative de 1,15 milliard de dollars du PIB au cours de la période de cinq ans durant laquelle les licences des diffuseurs seront valides. Vous trouverez ici un document d’information contenant ces résultats.

Si ces décisions ne sont pas invalidées, les dépenses requises consacrées aux émissions d’intérêt national pour les chaînes exploitées par Rogers, Corus et Bell descendront à tout juste 5 pour cent, ce qui aurait des répercussions négatives sur la production de programmations dramatiques, de comédies, d’émissions pour enfants, de films documentaires de longue durée, d’émissions de variétés et des arts de la scène, et sur la santé et la productivité de notre secteur dans son ensemble.
Outre les réductions importantes dans les dépenses consacrées aux EIN, la pétition commune s’oppose à la décision de supprimer les exigences de diffusion en soirée pour les services discrétionnaires des diffuseurs et craint les répercussions négatives de l’échec du CRTC à répondre à l’érosion de la programmation indépendante.


CITATIONS
« Les créateurs à travers le Canada s’accordent tous pour dire que le CRTC a tort avec ces décisions. Elles auront des répercussions très réelles, et néfastes, sur le secteur canadien de la production télévisuelle. Elles vont réduire la production de contenu canadien varié, attrayant et original, limiter le choix du public et nuire à nos capacités de produire et d’exporter d’excellentes émissions canadiennes. » - Reynolds Mastin, président et chef de la direction, Association canadienne des producteurs médiatiques

« Nous sommes très inquiets de l’avenir réservé aux productions canadiennes et des effets dévastateurs que les décisions du CRTC pourraient avoir sur les milliers de Canadiens travaillant dans le secteur de la production télévisuelle. Le moment est venu pour le CRTC de prendre une nouvelle orientation : une orientation qui protège la culture canadienne et les emplois des personnes travaillant dans le domaine de la culture; une orientation qui comprend les défis de notre secteur du film et de la télévision; et une orientation qui s’assure que les histoires canadiennes continuent d’être partagées sur les écrans au Canada et à travers le monde. » - Stephen Waddell, directeur exécutif national, ACTRA

« Il s’agit d’une décision rendue par le président sortant du CRTC; il avait été nommé par le premier ministre Harper et demandait la fin de presque tous les soutiens octroyés au secteur du film et de la télévision, depuis les exigences relatives à l’embauche au Canada jusqu’aux crédits d’impôt. Le gouvernement Trudeau doit maintenant décider s’il soutient la personne nommée par M. Harper ou s’il soutient le public et les créateurs. Nous devons moderniser notre système de diffusion pour le faire entrer dans le 21e siècle, pas le déchirer. » - Tim Southam, président, Guilde canadienne des réalisateurs

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