08 septembre 2016
LA GUILDE CANADIENNE DES RÉALISATEURS FUSTIGE LES DÉCIDEURS D’OTTAWA, QUI BRIMENT L’INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE ET TÉLÉVISUELLE CANADIENNE, DONT LA VALEUR EST DE 8 G$
L’homme à la tête de la guilde canadienne des réalisateurs professionnels de cinéma et de télévision affirme qu’une récente décision rendue par les autorités de réglementation fédérales mine notre culture nationale.
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) régit les télédiffuseurs canadiens, qui fournissent les services de télévision par câble et par satellite, et leur accorde des licences. Ces diffuseurs sont tenus de verser un petit pourcentage de leurs revenus à des programmes qui financent des productions originales canadiennes. Le terme « production canadienne » est défini par la réglementation et reflète la participation des réalisateurs, des scénaristes, des acteurs et des membres de l’équipe de tournage canadiens.
Or, le CRTC, dans une décision rendue à la fin août, a réduit le nombre de « points » que doivent obtenir les productions financées par ces programmes pour être considérées comme canadiennes : il est passé de huit sur dix à six sur dix. Ce changement nie la raison d’être de ce système.
Tim Southam, président du Conseil exécutif national de la Guilde, estime que cette décision vient affaiblir le rôle des Canadiens dans la création de ce que regardent leurs compatriotes et permet aux producteurs d’écarter plus facilement les scénaristes, réalisateurs, acteurs et autres professionnels canadiens de talent des productions cinématographiques et télévisuelles.