La Guilde conclu une entente importante avec l'ONF

 

« Cette entente aligne les productions de l'ONF aux normes de l'industrie, en basant la rémunération des réalisateurs sur le budget, et non sur la durée de leur film, et en limitant les retards de production », a déclaré le président de la Guilde, Warren P. Sonoda. « Nous croyons que cette entente garantit non seulement un contrat équitable pour nos membres, mais qu’elle renforcera l'ONF en l'aidant à attirer les créateurs les plus talentueux de notre industrie ».

Warren P. Sonoda, Président de la Guilde

La Guilde canadienne des réalisateurs a conclu une nouvelle convention collective avec l'Office national du film (ONF), qui modifiera de façon importante la structure salariale pour la rendre proportionnelle au budget et créer de nouvelles pénalités pour les retards de production attribués uniquement à l'ONF - l'une des plaintes les plus courantes de nos membres.

Ce contrat s'applique à tous les réalisateurs et premiers assistants-réalisateurs qui travaillent sur des productions financées à 100 % par l'ONF, ou sur des coproductions financées par au moins 40 % de fonds de l'ONF, à l'exclusion du contenu de langue française du studio du Québec. Cette nouvelle entente 2022-2025 entre la Guilde canadienne des réalisateurs et l’Office national du film du Canada (ONF) établit des conditions minimales. Les réalisateurs et l’ONF peuvent négocier des conditions supérieures, mais pas inférieures.

L’entente a été ratifiée, par une majorité, par les membres de la Guilde qui ont travaillé en collaboration avec l'ONF.

Une description détaillée de tous les changements de cette nouvelle convention collective peut être consultée ici.

Points des Productions documentaires

  • Les réalisateurs de documentaires ont la garantie d'une rémunération minimale égale à
  • 10 % du budget de production ou à 3 500 $, selon le montant le plus élevé.
  • Paiements sont divisé en un minimum de 14 versements. Des versements additionnels seront aussi versés à la fin de bloc de tournages.

 

Points des Productions d’animation

  • Un contrat unique pour la production d'animation, plutôt que de diviser le contrat d'un réalisateur entre "travail de réalisation" et "travail d'animation", selon une letter d'accord (ce document officiel est présentement disponible qu’en anglais).
  • Les réalisateurs de films d’animation effectuant également des travaux d'animation sur une production se voient garantir un cachet minimum égal à 30 % du budget de la production, moins les honoraires versés aux autres animateurs, 12,5 % du budget pour les réalisateurs n'effectuant aucun travail d'animation (15 % pour les budgets de 100 000 dollars ou moins).
  • Paiements sont divisé en un minimum de 10 versements. Durant la phase de production, des versements mensuels seront effectués en fonction de l’avancement de l’animation.

 

Retards de production

La plus grande plainte des réalisateurs concerne les retards de production. Les réalisateurs doivent avoir une idée raisonnable du temps nécessaire pour terminer une production afin de bien négocier leur rémunération et de savoir à quel moment ils peuvent accepter d’autres projets.

La nouvelle convention fait un grand pas en ce sens, incitant l’ONF à mieux respecter les calendriers de production. En cas de report exclusivement attribuable à l’ONF, le réalisateur aura droit à une pénalité équivalant à 10 % de la rémunération totale de ses services de réalisation, calculée au prorata sur trois mois, et payée en versements mensuels égaux pour chaque mois complet de report. Un retard de plus de trois mois exclusivement attribuables à l’ONF sera considéré comme une suspension de la production. Dans un tel cas, le réalisateur pourra mettre fin à son contrat de réalisation et toucher une indemnité équivalant au montant du prochain versement prévu, jusqu’à concurrence de 5 000 $.

Les productions dramatiques sont très rares à l’ONF, mais elles donneront droit aux mêmes conditions que les documentaires, à une exception près : si le budget dépasse 1 000 000 $, le taux de rémunération sera négociable, mais ne pourra être inférieur à 100 000 $.