Toronto – Tim Southam, président de la Guilde canadienne des réalisateurs, a aujourd’hui dénoncé la décision du CRTC d’assouplir l’obligation pour les diffuseurs canadiens d’investir dans des productions canadiennes de qualité.

Autre option : Tim Southam, président de la Guilde canadienne des réalisateurs, s’est aujourd’hui joint à l’Alliance of Canadian Cinema, Television and Radio Artists, la Writers Guild of Canada et la Canadian Media Production Association pour rejeter la décision du CRTC d’assouplir l’obligation pour les diffuseurs canadiens d’investir dans des productions canadiennes de qualité.

« Depuis des années, le CRTC dit détourner son attention du nombre d’heures d’antenne consacrées aux productions canadiennes pour se concentrer sur l’investissement des diffuseurs dans la création de contenu original. Aujourd’hui, il abaisse aussi ses exigences d’investissement. Le CRTC trahit non seulement sa parole, mais également les créateurs canadiens ».

Cette décision du CRTC signifie qu’on amputera le financement des longs métrages, des documentaires et des émissions de télévision scénarisées (qu’on appelle « émissions d’intérêt national ») de plus de 200 millions de dollars sur les cinq prochaines années.

« Le CRTC avait raison de dire qu’à l’ère numérique, les diffuseurs devaient investir dans les contenus novateurs qui se distinguent sur le marché mondial. Alors pourquoi les laisser couper leurs investissements dans les contenus distinctifs et originaux par 200 millions de dollars sur cinq ans? »

« Le Conseil avait le bon plan, mais il en rate complètement l’exécution. »

En 2015, le CRTC disait réorienter ses priorités pour passer de la quantité de contenu produit par des Canadiens au montant d’argent investi dans ce contenu, avec le grand objectif d’outiller nos créateurs pour qu’ils puissent créer du contenu intéressant et concurrentiel sur la scène mondiale.