L’illumination du CRTC : Pour avoir du succès à l’étranger, le Canada doit devenir les États-Unis

La Guilde canadienne des réalisateurs est profondément consternée par la décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de réduire la participation des talents canadiens dans les productions financées par les Fonds de production indépendant certifié (FPIC).

Avec les décisions de Parlons télé de l’an dernier et les actuelles révisions de la politique qui gouverne les FPIC comme le Fonds Shaw-Rocket, le Fonds Harold Greenberg et les Fonds Rogers, une menace de disparition continue de planer sur les talents canadiens. L’approche choisie par le CRTC en vue d’améliorer la solidité et la force du milieu de la production canadienne consiste à dévier l’argent des Canadiens pour payer des scénaristes, des réalisateurs et des acteurs américains qui créeront des productions génériques qui ne montrent rien de notre identité comme nation et comme peuple au reste du monde. Une fois de plus, le Canada perd sa chance de briller sur la scène nationale et mondiale en proposant d’éliminer l’unicité de nos créations.

Rien ne prouve que la réduction de la participation créatrice des Canadiens favorisera le succès des productions. Dans le contexte actuel, marqué par l’aversion au risque des décideurs, la Guilde a fait nombre de tentatives pour obtenir les ressources nécessaires afin d’aider les conteurs canadiens à créer du contenu attrayant, original et innovateur. Le CRTC propose plutôt – une fois de plus – d’éliminer les scénaristes, les réalisateurs et les acteurs canadiens. Ce sont pourtant les personnes qui occupent ces rôles qui sont à l’origine de ce qui capte l’intérêt des publics de partout dans le monde dans les émissions de télévision de niche provenant d’ailleurs que des États-Unis.

Les décisions du CRTC sont le reflet d’une approche dépassée, héritée de l’ancien gouvernement Harper. Dans cet âge d’or de la télévision actuel, la réussite repose sur la différence et l’originalité : sur notre voix.

C’est le temps de changer de poste. Le chemin vers la diversification du contenu canadien de haute qualité passe par la promotion, et non l’amoindrissement, des occasions pour les talents canadiens.

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